Cela fait plusieurs années maintenant que j'ai fait la connaissance de Marie. Sur le trottoir, devant l'entrée de l'école que nous fréquentions, pendant que certains se délectaient de la fameuse pause-cigarette, ou sur un coin de table de l'un des ateliers, entre deux présentations de projets, je ne sais plus. Toujours est-il que depuis ce moment-là, nous n'avons jamais perdu contact ; malgré nos projets de vie différents, nos philosophies divergentes ou nos aspirations complètement contraires, nos bavardages ne se sont jamais réellement arrêtés. Et si nous nous entendons sur ces parfaits désaccords, lorsque nous trouvons un terrain d'entente, c'est une sorte d'euphorie intense qui se répand dans nos conversations. Alors, quand Marie m'a annoncé que l'une de ses amies d'enfance avait ouvert une petite enseigne, à mi-chemin entre le tea-room et la boutique de fleurs, il ne nous a pas fallu une seconde pour convenir d'un moment pour explorer cette terre inconnue ! 




Autant je peux vous indiquer chaque coin de rue d'Ixelles les yeux fermés, autant j'ai l'impression de partir en voyage lorsqu'il s'agit de trouver mon chemin dans la commune de Forest. C'est pourtant là que se niche The Little Green Shop, au coeur de la chaussée d'Alsemberg, derrière une toute petite devanture et un amas végétal qui laissent à peine deviner ce qu'il se trame à l'intérieur. Pour le découvrir, il faudra pousser la porte... et faire la connaissance de Sarah et Nicolas qui, lassés de leurs professions respectives, décidèrent d'occuper un lieu à deux, et de le remplir uniquement de ce qui les rendait heureux. C'est donc dans un méli-mélo végétal et gourmand que les amoureux choisirent d'investir leur temps et leur passion, afin de créer une atmosphère douce et propice à l'alanguissement. « D'ailleurs », me dit Nicolas, « nous avons aménagés cet endroit comme s'il s'agissait de chez nous, en sachant pertinemment qu'on y passerait le plus clair de notre temps et qu'il fallait qu'on s'y sente bien ». 



« Chez eux » se côtoient donc monticules de succulentes, thés aux noms enchanteurs, produits artisanaux manufacturés dans le fin fond de la Belgique (demandez la petite anecdote sur la confiture de pâquerettes, elle vaut de l'or !) ou encore fleurs coupées prêtes à être assemblées. Là aussi, une sélection uniquement au coup de coeur : pas question de placer sur l'étagère, faite à la main et sur-mesure, un produit qui n'aurait pas séduit l'un d'eux. S'ils aiment, il y a fort à parier que les clients aimeront aussi.




Lors de notre visite un peu tardive, nous n'avons pas eu l'occasion de grignoter quelque chose, seulement d'avaler des centilitres de thé et café entre deux phrases échangées. Cependant, l'odeur de soupe provenant de la pièce voisine n'a eu de cesse d'attiser notre curiosité et de nous donner envie de venir nous attabler autour des quelques gourmandises proposées à l'heure du lunch ou du goûter. Il paraît même qu'il est possible, le dimanche, d'y déguster le brunch le moins cher de Bruxelles. Mais ça, c'est une histoire que je raconterai une autre fois ! 





The Little Green Shop
Chaussée d'Alsemberg, 314
1190 Bruxelles
Ouvert du mardi au samedi, de 10:00 à 19:00
et le dimanche de 10:00 à 16:00 

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Photographies : Marie Bourgonjon 



Je sais, je dis que je reviens et puis je n'arrive pas. La faute au rythme effréné de mes journées depuis quelques semaines. Si ce ne sont pas les nouvelles missions éditoriales, ce sont les projets que je traîne depuis un temps déjà sur lesquels j'essaye de me pencher, et quand ce ne sont pas ces derniers, c'est mon anniversaire qui monopolise la moitié d'une semaine. En parlant d'anniversaire, je dois revenir sur les derniers jours de novembre, où l'on m'a fêtée comme une reine. Oh oui, au moins ça. De concert folk en petite sauterie surprise, en passant par un appartement débordant d'amour et de personnes un samedi soir, j'ai vécu ce passage du 25 au 26 de mille et une manières mais toujours festives, toujours doucereuses et toujours incroyablement délicates, comme ce dîner chez Pimpinelle mercredi dernier, qui donnait le ton à la collaboration de cette dernière avec la Malle W.Trousseau.

Plateau "Couper" - © Malle W.Trousseau
Lors de ce dîner, j'ai pu rencontrer Isabelle Mathez, l'une des créatrices de la malle, et découvrir à travers ses mots comment l'idée a germé et s'est ensuite développée. C'est suite à un échange avec sa fille, désireuse d'emporter les ustensiles de cuisine intemporels de sa mère au sein de son nouveau nid, qu'Isabelle a eu l'idée d'élaborer cette malle : un trousseau complet de 43 objets indispensables à la cuisine, sélectionnés à travers le monde pour leurs qualités tant techniques qu'esthétiques. Pensés en 3 grandes familles (couper, cuire, contenir) destinées à durer pour la vie, ces ustensiles représentent à la fois des outils ancrés dans notre quotidien et une métaphore de notre mode de vie culinaire, qui tend à privilégier de plus en plus la qualité, la convivialité et un certain art de vivre à la surconsommation des dernières années.

Si l'on reconnaît tout le savoir-faire, la rareté et la beauté que renferme ce précieux trousseau, on peut aussi être effrayé par son prix (soyons honnêtes). Cependant, celui des ustensiles vendus à l'unité ou sous forme de kits à thème séduit énormément, qu'il s'agisse de se faire plaisir ou de surprendre une personne chère avec une belle intention qu'elle utilisera toute sa vie !

Dîner de présentation chez Pimpinelle - 26 novembre 2014

C'était dans une atmosphère semblable à ce que véhicule la Malle W.Trousseau que j'ai pu découvrir l'ensemble de son contenu. Autour d'une grande table, Aline avait convié Christelle et Sarah de chez Henri & Agnès pour concocter de beaux et savoureux plats à l'aide des différents ustensiles du trousseau, ainsi qu'Erik Litjens, de Notre Comptoir du Champagne, afin que celui-ci accompagne les mets d'une variété de crus rigoureusement sélectionnée. Vous auriez dû voir nos têtes lorsque les trois volailles, fournies par Efarmz, ont atterris devant nous, leurs cuisses baignant fièrement dans la cuve des cuit-poulets, remplies de légumes et pommes de terre. Moi, je ne m'en suis toujours pas remise en tout cas ! 


Plus d'informations 


Pimpinelle
57, rue de Flandre
1000 Bruxelles
Ouvert du mardi au samedi
De 11:00 à 18:30
www.pimpinelle.be

La Malle W. Trousseau






Pour être totalement honnête, ça fait certainement plus de trois mois que j'attends de pouvoir vous présenter cette série de photos de James Ostrer. Il faut dire que je me voyais mal vous partager « Wotsit all about » sans aucun écrin pour légitimer ces images effrayantes ! Et il me semble que la fête d'Halloween approchant est une raison largement suffisante, non ?

Entièrement réalisés à base de junk food, ces masques pointent du doigt la globalisation monstrueuse de tout le secteur alimentaire et contribuent, d'une manière assez ludique, à la reflexion sur nos habitudes de consommation. Métaphore colorée et absurde, ces réalisations dérangeantes finissent également par nous interroger sur notre réel pouvoir de décision en tant que consommateur. Ça fout les boules, hein ?



Et si pour changer de la traditionnelle citrouille, on dispersait des yeux un peu partout mais surtout dans des endroits incongrus ? Dans une tasse lors d'un goûter, sur un citron ou dans des glaçons à l'heure de l'apéro ou encore dans les fleurs posées sur la table : des idées à garder à l'oeil. (petite blague bien trop facile que pour être ignorée, ouais !)


Ceci est le premier post de la semaine « Halloween ». Retrouvez la série entière sous ce lien